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Hana et Alice

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2/5

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20 critiques: 3.61/5



Xavier Chanoine 2 Des actrices naturelles dans un film globalement surfait et mou
Ordell Robbie 1 Du Iwai Canada Dry
Elise 3.5 Iwai arrive toujours à m'étonner
Yann K 1.5 La cuisine Iwai perd sa saveur
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Des actrices naturelles dans un film globalement surfait et mou

Hana et Alice c'est le surlignage de toutes les symboliques chères au cinéaste depuis ses premiers pas dans le domaine du long métrage. S'il est beau, parfois transfiguré par le naturel éclatant de ses actrices, transfiguré par une caméra toujours aussi libre alternant proximité et recul avec une facilité déconcertante, il n'en est pas pour autant féerique comme l'avaient pu être ses oeuvres précédentes. Quelques vagues notes musicales rappelant l'incroyable bande-son de Love Letter mais option cheap, une pincée de justesse dans la gestion de lumière mais à des années "lumières" de l'oeuvre précédemment citée, plus sèche encore que dans All About Lily Chou-Chou. Le grand Iwai semble être loin, perdu dans cette tambouille gnangnan narrant les aventures de deux jeunes filles sur un garçon qui croit être devenu amnésique suite à un malaise. Pourquoi, en dehors de ses petites qualités citées plus haut, Hana et Alice ne fonctionne pas? Sans doute parce qu'il n'enclenche jamais la seconde, paraît survoler son sujet du fait d'une succession de scénettes clipesques sans grand lien : les séquences de danse, les rencards pénibles car mis en scène avec mollesse, les discussions au téléphone pas plus intéressantes que la dernière production ado nippone et même la rencontre entre Alice et son père est purement anecdotique alors qu'elle aurait pu déboucher à autre chose de plus travaillé. Iwai n'est pas non plus allé chercher bien loin l'idée de dire les "je t'aime" dans une langue étrangère pour que le destinataire reste dans le mystère, ainsi les Wo ai ni font plus puéril qu'autre chose. On passera outre la lourdeur des séquences de shoot photos ou l'interminable séquence de ballet finale lors d'une audition pour un magazine. Parsemé de moments simplement beaux, mais trop souvent entaché par la lourdeur des symboliques, Hana et Alice est l'aboutissement du style Iwai sans une once d'humilité.



04 février 2008
par Xavier Chanoine




Du Iwai Canada Dry

Hana et Alice sent la fatigue de la formule Iwai au point qu'on a ici l'impression que le cinéaste s'autocaricature. Certes, Swallowtail Butterfly et All about Lily Chou Chou étaient déjà trop longs à force de vouloir trop raconter. Mais ici l'éparpillement narratif n'offre même pas de vrais moments de grâce contrairement à ces films-là. Tout simplement parce que les travers souvent évités par ses films précédents contaminent cette fois le film dans son ensemble. La mise en scène offre ainsi une énorme déception. L'usage des caméras à l'épaule ne différe ainsi pas d'un certain académisme du cinéma d'auteur contemporain.

Pire: on ressent ici bien plus le passé publicitaire d'Iwai que dans ses films précédents. Un visage coupé en deux par le bord d'une vitre s'y fait le reflet lourdement signifiant des tourments psychologiques d'un personnage. Les plans en caméra subjective n'y diffèrent aucunement de ceux que feraient le premier tâcheron pubeux venu. De meme que ces scènes filmées du point de vue du regard du photographe. Les faux raccords sentent l'épate à plein nez tandis que les ralentis nous ramènent aux funestes heures d'un certain cinéma années 80. Sans parler de plans fixes longs et distants sentant le tape à l'oeil auteurisant. Ou de ces cadrages où Iwai n'évite pas toujours le beau plan pour le beau plan. Les rapports entre les personnages ne dépassent certes pas les poncifs du teenage movie mais cela ne saurait etre un défaut en soi: ce serait plutot l'incapacité du traitement formel comme narratif à tirer le film vers le haut qui pose problème. Les acteurs semblent eux jouer dans un état d'anesthésie permanente tandis que le score nul (une première pour Iwai) fait sombrer le film dans la mièvrerie. Et malheureusement la superbe photographie est là pour nous rappeler qu'on est dans un film d'Iwai.

L'esthétisant, le tape à l'oeil, l'esthétisme publicitaire, on savait que tout cela était le gros risque que courait un tel cinéaste surtout au vu de son passé professionnel. Et c'était même le cinéma d'Iwai tel que le décrivaient ses détracteurs. Avec son film le plus faiblard à ce jour, Iwai Shunji vient de mettre de l'eau dans leur moulin.



01 mai 2005
par Ordell Robbie




Iwai arrive toujours à m'étonner

J'avoue qu'en lisant la critique de mon cher collègue, j'ai hésité avant de regarder, mais comme un shinji Iwai est toujours intéressant à voir, je me suis laissé tenter ; et je n'en suis vraiment pas déçu. Rien que le début est magnifique ; les scènes de complicité entre les deux copines sont vraiment bien installée et on rentre très vite dans le film ; et on y tient jusqu'au bout, ce qui n'est pas évident pour un film de 2h15. Le scénario en lui même n'est pas spécialement original, mais il est bien mis en scène ; Iwai arrive à faire de très jolis plans sans artifices mais juste avec des mouvements bien placés, très agréables à regarder. Et en plus, les trois interprêtes principaux font un sans faute, bien dans la peau de leur personnage. Sinon j'aime beaucoup le développement du personnage d'Alice ; autant Hana est plutôt conventionnelle dans sa psychologie, autant Alice montre un symptôme assez répandu chez le lycéen(ne) moyen : le complexe de la feuille blanche ; en gros elle fouare toutes ses audiences à cause de son stress et son manque de confiance mais ne se rend pas compte qu'à coté, elle joue un rôle important où elle y met du coeur et y réussit plutôt bien. Et finalement, la scène de ballet à la fin du film est merveilleuse. Ce qu'on peut regretter dans ce film, ce sont surtout les violons un peu trop présents sur la fin, mais à part ça on passe vraiment un très bon moment d'émotions.



14 avril 2005
par Elise




La cuisine Iwai perd sa saveur

On gardait toujours un souvenir des films de Shunji Iwai, cinéaste inégal, pas assez rigoureux, mais traversé par des éclairs d’inspirations. Mais son Hana et Alice n’a rien imprimé dans notre esprit. L’attirail de sensiblerie (des violons, une caméra intenable, baladeuse, des petits sentiments esquissés, des ados mignons) tourne en boucle. C’est chou, c’est chouette, c’est surtout niais. Le film s’étale, déploie des ailes prétentieuses mais ne creuse rien. Au bout d’une heure et demie, on ne voyait toujours rien démarrer. On a pas vu le reste.

03 janvier 2005
par Yann K


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